La paix revenue, c’est par ses manufactures que l’on connaît Mazamet : en 1586, Mazamet apparaît officiellement comme un véritable centre textile. La ville se spécialise dès lors dans la fabrication de draps de laine appelés « cordelats ». Au début du XVIIIe siècle, on fabrique à Mazamet du tissu, du papier et du carton.
Peu à peu, le textile se développe, au détriment de la papeterie. L’essor de la production textile mazamétaine s’accentue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, tant en qualité qu’en quantité, avec le développement des ventes au Canada. Des tissus de qualité qui sortent des manufactures portent le nom de ” mazamet “.
Toutefois, la valeur ajoutée procurée par la teinture et les apprêts échappe aux fabricants locaux pour bénéficier aux intermédiaires. A la fin du XVIIIe siècle, les entrepreneurs mazamétains Louis Valade et Pierre Olombel, décident de réaliser sur place l’ennoblissement de leurs produits. Parallèlement, ils se passent des intermédiaires pour la vente des marchandises et partent à la conquête des marchés. Leur organisation de tournées de représentants dans la France entière est remarquable pour l’époque. Un nom est ensuite associé à toutes les innovations : Pierre Élie Houlès, fabriquant de tissus et gendre de Pierre Olombel. Il s’affirme sur le marché parisien et son successeur Ferdinand Cormouls sur celui de Londres.
Grâce à son dynamisme et à son sens des affaires, Pierre Élie Houlès remportent l’appel d’offres lancé aux fabricants de Castres et de Mazamet pour tisser les draperies de l’armée lancé par le Maréchal Soult, Président du Conseil en 1832, et originaire de la région. Ce marché développe un peu plus l’activité textile de la ville.